Myriophylle à épis

Myriophylle à épis

Le myriophylle en épi est une plante aquatique envahissante originaire de l’Europe, de l’Asie et
du nord de l’Afrique. Introduit en Amérique du Nord au dix-neuvième siècle, il est aujourd’hui
l’une des plantes aquatiques envahissantes les plus répandues sur le continent. Il a peut-être été
introduit comme plante d’aquarium ou dans les eaux de ballast de navires

Le myriophylle en épi préfère les eaux peu profondes (1 à 3 m), mais il peut prendre racine jusqu’à
une profondeur de 10 m. Plante vivace à croissance rapide, il forme sous l’eau d’épais tapis qui
plongent dans l’ombre les autres plantes aquatiques. Quand de grands peuplements meurent à
l’automne, les plantes en décomposition peuvent réduire les taux d’oxygène dans l’eau.

La plante peut se croiser avec d’autres myriophylles indigènes et créer une forme de l’espèce plus
agressive. Parce que de petits fragments de la plante peuvent créer de nouveaux spécimens, le
myriophylle en épi se propage facilement lorsque les courants, les hélices de moteurs, les remorques ou
le matériel de pêche transportent ces fragments ailleurs.

Répercussions du myriophylle à épi

• Cette plante réduit la biodiversité en faisant une concurrence agressive aux plantes indigènes.
• La diminution des taux d’oxygène dans l’eau – causée par les plantes en décomposition – peut tuer
les poissons.
• Les épais tapis formés par le myriophylle en épi peuvent nuire aux activités récréatives comme la
baignade, la navigation de plaisance et la pêche.
• Des peuplements denses peuvent créer de l’eau stagnante qui est l’habitat idéal des moustiques

Ce qu’il faut faire

De votre côté, voici ce que vous pouvez faire :

  • Depuis plusieurs étés, APLD demande aux membres d’éviter de mettre à l’eau des embarcations qui proviennent d’autres plans d’eau (kayak, chaloupe, planches, etc.). Utilisez vos propres embarcations qu’au lac Desmarais et, en cas d’utilisation dans un autre plan d’eau, les lavez adéquatement avant de les mettre à l’eau.
  • Lorsque vous accueillez des invités, leur prêter vos propres embarcations. C’est une option fortement recommandée. Si ce n’est pas possible, et que vos invités utilisent leur embarcation, il faut impérativement les laver adéquatement AVANT leur mise à l’eau (et après pour protéger les autres plans d’eau).
  • Laver adéquatement signifie : laver avec savon sans phosphate, ne pas laver l’embarcation près de la rive ou près des fossés, un bon brossage. Ou vaporiser eau de javel coupée avec eau et laisser sécher complètement au soleil.
  • Naviguer à 10-15 mètres de la rive pour éviter le brassage de sédiments et pour respecter la quiétude des riverains.
  • Ne pas circuler ou ne pas nager dans les zones délimitées par des bouées. Votre hélice peut déchiqueter la plante et créer des fragments qui se répandront en d’autres endroits. De nouvelles pousses peuvent croître à partir de fragments de la plante.
  • Soyez à l’aise de demander aux plaisanciers que vous croisez en naviguant, que vous ne reconnaissez pas comme des habitués, « s’ils ont lavé leur kayak, leur planche, leur canot avant de la mise à l’eau » … leur expliquer que nous cherchons à protéger notre lac contre les espèces aquatiques envahissantes. Vous contribuerez ainsi à la préservation de la santé du lac.

Du côté de l’APLD, voici les pratiques mises en place :

  • Installation de bouées pour délimiter les zones « myriophylle » : bouées et affiches sont installées début juin. Nous les installerons dans le même secteur que l’an dernier (265-275 rue Brême).
  • Interventions des plongeurs du RAPPEL en juillet et aout : trois plongées prévues pour l’arrachage. C’est une dépense importante, mais cela nous permet de garder sous contrôle la propagation du myriophylle. Vous comprendrez que si la plante se propage par les embarcations non lavées ou qui passent dans la zone identifiée, eh bien cela nécessitera plus de plongées et une facture plus élevée.
  • Analyses d’eau de baignade : Nous procéderons à 3 analyses de l’eau de baignade à 5 stations (juin, juillet et aout).

Formation à distance, plantes envahissantes (Université de Laval)

Voici le lien pour consulter la page de l’université de Laval, Formation à distance pour lutter contre les plantes envahissantes 

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